Le Temple de Mars ou Sanctuaire du Haut-Bécherel
Corseul : une cité historique
Ce sanctuaire, situé à 1,7 km du bourg de Corseul, ancienne capitale gallo-romaine des Coriosolites, est construit bien en vue sur le haut d’une colline, au lieu dit le ” haut Bécherel”.
C’est après la conquête de la Gaule par Jules César, en 58 avant Jésus Christ, que, sous l’empereur Auguste, sont crées les cités dans l’Armorique gallo-romaine, une capitale par tribu. La Romanisation se développe alors, avec des constructions de prestige, comme ici à Corseul, l’une des cinq tribus de l’Armorique. Ce temple de haut lieu, est construit pour diffuser la religion romaine, bien sûr, mais aussi surtout pour mettre en évidence le Pouvoir et la Grandeur de Rome et impressionner ainsi les populations de la Gaule.
Le temple romano-celtique du haut Bécherel, est un temple de pèlerinages, construit pour draîner des populations venant de toute l’Armorique et au delà, nous dirons que c’est un Saint Jacques de Compostelle des temps anciens.
Construit à partir de 9O après J.C, il a été réalisé selon un plan architectural rigoureux dans le style Toscan, comme tous les monuments principaux de Corseul de cette époque. Il comporte une ” cella “, le cœur religieux du temple, accessible aux servants des dieux et aux représentants de l’empereur.
Cette ” cella ” était la seule partie visible au XX° siècle, avant la remise en valeur d’une partie de l’ensemble de l’édifice, à partir des fondations fouillées. S’élevant à 20 mètres à l’époque romaine ce cœur du temple mesure encore 10,60 m. et c’est le mur de maçonnerie romaine le plus haut de toute la Bretagne.
LE PRONAOS ou déambulatoire s’ouvre sur une aire sacrée fermée d’une surface de 5000 mètres carrés, destinée à recevoir la foule des pèlerins et à permettre les processions rituelles.
LES PORTIQUES sont bordés et soutenus par des colonnades permettant une vue de toute part sur l’aire sacrée.
Un portique frontal de part et d’autre du pronaos avec 2 autels latéraux. Deux portiques latéraux avec 2 exèdres hémisphériques (peut-être réservés à des cultes indigènes ?). Le 4ème côté est un mur aveugle clôturant l’aire sacrée.
Cette maquette, montage en 3D montre l’aspect général du temple, poternes d’accès galerie latérales à colonnades, aire sacrée pour l’accueil des pèlerins et des processions, la cella cœur religieux du temple et mur romain le plus haut conservé en Armorique.
Ce schéma met en évidence les différentes parties du sanctuaire.
Il permet aussi de se rendre compte que cette construction romaine répond à un plan d’ensemble parfaitement respecté, que nous devons à l’architecte VITRUVE, chargé, entre autre, par l’empereur Auguste (Octave Auguste) des constructions des capitales de cités, ici de la capitale des Coriosolites, l’une des cinq tribus de l’Armorique rattachée à la province de la Lyonnaise..
La vue aérienne du temple, donne une idée de la surface de l’édifice, dont la seule aire sacrée présente une surface de 5000 mètres carrés.